Ce soir, je vous raconte l’histoire d’un basculement.
Dans un premier temps, je m’étais résolu à voter en faveur du Budget primitif 2018 ;
Comme je l’ai dit lors de mon discours de politique générale, il concernera avant tout nos successeurs…et peut-être moi-même, je l’espère !
Puis, lors de l’étude des près de 700 pages budgétaires, je me suis mis à glisser progressivement vers le déplaisir.
En effet, les explications du Gouvernement sont pour le moins incomplètes, sinon insatisfaisantes, sur de nombreux points.
De plus, le budget, comme je l’ai déjà dit, se contente, le plus souvent, de “suivre et poursuivre”.
Je penchais alors pour l’abstention.
Enfin, les trois nuits de séances publiques ont arrêté ma décision.
Mon impression initiale, à savoir “Circulez, il n’y a rien à voir”s’est renforcée au fil des séances.
La méthode de travail du Gouvernement ne s’est pas améliorée… hélas
Mais, aussi, la place du Conseil national n’est pas reconnue dans le cadre constitutionnel que représentent :
« Un pas vers l’autre »
Et
« L’accord des volontés »
2018, c’est demain.Pour autant, ne soyons pas myopes.
Dotons-nous d’une vision : 2030 ! 2040 ! 2050 !
Cela suppose une nouvelle méthode.
Une nouvelle méthode à laquelle je ne sens pas le Gouvernement prêt.
Une nouvelle méthode que seul le binôme Conseil National – Gouvernement peut inventer.
Aussi, après avoir été balloté par le Gouvernement de la souffrance à l’ennui, ma décision s’est arrêtée.
Voter « non » au budget.
Je vous remercie
Daniel Boeri