Exposition de Gino Gianuizzi à L’Entrepôt, Sous les pavés, la plage !

Publié le 26/04/2018 | Art, Culture, Monaco

Daniel Boeri présente

une exposition de Gino Gianuizzi

avec Cedric Teisseire et Wolfgang Weileder

du 10 Avril au 17 Mai 2018

 

 

« C’est une “dérive”, voilà bien un terme situationniste !

Celui qui prend la responsabilité d’imaginer, de concevoir et de présenter un projet, court toujours le risque « de plier » le travail des artistes à sa propre vision du monde, et à lire dans leurs œuvres les éléments qui trouvent place dans une longue chaîne de relations. Au risque, de déformer la pensée qui, au contraire vise à mettre en avant le projet.

Sous les pavés, la plage !

Wolfgang Weileder est un artiste avec, qui au fil des ans j’ai établi une relation forte; son approche multiforme de l’art m’implique profondément.
Les œuvres photographiques naissent d’un processus de travail qui mélangent architecture et sculpture. En même temps la création, prend son indépendance, et apporte la preuve d’un processus que, seuls ceux qui y ont pris part, connaissent dans ses perceptives profondes.
Tout est lié, et en même temps, chaque élément agit de manière autonome.
Dans le travail de Wolfgang Weileder, le temps et l’espace sont deux dimensions fondamentales. Sauf que, la « chrono-temporalité » des photographies, leur donne une vie nouvelle encore masquée à l’œil.
Dans la série Atlas : chaque photographie mesure, à la fois, la vie et la ville dans l’espace et le temps. L’espace est celui de la place. Les places dans toutes les villes du monde sont des lieux de rencontres, où la vie publique est concentrée et agitée au maximum.
Le mouvement et les pauses, l’agitation, la variation de la lumière, en fonction du passage des heures et des changements du ciel (nuages, ombres projetées, les conditions météorologiques différentes, dans chaque situation géographiques) déterminent la vibration continue qui caractérise les photographies de Wolfgang.

Cédric Teisseire, c’est aussi une rencontre ancienne, dans les années 90, à Nice, il était un jeune artiste et la Station était une expérience nouvelle.
Dans la série Alias, composés de lignes colorées qui tombent en ligne droite, ses tableaux constituent un dispositif de connaissance: «ces toiles nous laissent en effet à la porte du visible en nous barrant le regard et en décevant notre attente. Mais, dans le même temps, elles nous offrent une « image » particulière, celle de cette déception même. C’est sur elle que Cédric Teisseire construit son œuvre et ce n’était pas un pari facile. Car, il prend à rebours nos attentes et nos certitudes et réussit à nous faire comprendre qu’elles valent sans doute quelque chose mais qu’elles sont en nous comme des obstacles à des plaisirs inédits.
Ainsi, c’est bien un rideau que forment ces coulures verticales, ce que les restes de coulures confirment qui forment comme une feuille fine et plate. Ce signe d’une imperfection est la confirmation du procédé, mais ce rideau est en lui-même une réalité particulière.
Si elle est absolument picturale et est en même temps d’un autre ordre. Ces coulures constituent en tant que telles, une sorte d’entre-deux monde purement fictif, celui-là même de la fiction qui nous hante, en ce qu’elles ne relèvent ni de la peinture au sens habituel ni de la réalité, au sens de ce qui serait hors du tableau.» (Jean-Louis Poitevin 2008 www.lacritique.org)
« La profondeur doit être cachée. Où ? À la surface ». (Hugo Von Hofmannsthal, Le Livre des Amis, 1922).
 

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