Édito du 27 juin 2022 – Les banquiers centraux complices objectifs de Poutine !

Publié le 27/06/2022 | Économie et social, Édito, International, News, Politique

Comme souvent, sinon toujours, une variable isolée de son environnement ou de son contexte conduit très souvent à des erreurs de résultats.

Il en est ainsi pour la relation entre l’inflation et l’action des banquiers centraux !

Ces derniers ont en charge de lutter contre l’inflation et personne ne trouve, justement, à redire sur cet objectif, tant celle-ci est haïssable, sur le plan économique et social.

Pour simplifier, l’inflation est un déséquilibre entre l’offre et de la demande. Ce déséquilibre conduit, le plus souvent, à une hausse des prix.

À juste titre, les banquiers centraux, avec l’arme des taux d’intérêt, veillent à ce que cet « équilibre » soit, sinon respecté, pour le moins « sous contrôle ».

La crise monétaire de 2008 et les risques de récession ont conduit les banquiers centraux à abaisser les taux d’intérêt.

Comme toujours, une mesure conduit à un chapelet de conséquences.

Par exemple, la baisse des taux d’intérêt a, d’un côté, permis aux entreprises de développer leurs investissements, créant ainsi de l’activité et, dans le même temps, aux différents pays de réduire le coût de leur dette publique, facilitant un retour une politique économique et sociale de nature à faire face, plus tard, à la pandémie de COVID-19.

Mais le monde a soudain changé !

Avec la guerre en Ukraine, à la pénurie qui préexistait, comme celle des semi-conducteurs, s’est surajouté une pénurie alimentaire et un risque supplémentaire entre autres, créant une crise de l’offre de nature à provoquer une hausse des prix, comme l’illustre le prix de l’essence à la pompe.

Comme à leurs vieilles habitudes, les banquiers centraux, pour combattre la hausse des prix, d’augmenter les taux d’intérêt. Au risque de réduire les investissements et conduire les pays occidentaux à une récession déjà pressentie ! D’autant plus importante qu’un doute existe aujourd’hui sur la limite de cette hausse des taux.

Poutine, dans sa tour d’ivoire du Kremlin, d’éclater de rire devant les sanctions occidentales, se gardant d’épiloguer sur leurs réelles conséquences en Russie, mais regardant en revanche leurs conséquences sur l’Occident !

Qu’on ne se méprenne pas : si les sanctions sont nécessaires, aux banquiers centraux d’en tenir compte.

Daniel BOERI

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