La culture est un élément important de l’attractivité du pays ; le théâtre, notamment, avec ses 30 000 spectateurs environ – avant la crise Covid – en est un élément formidable.
Les discussions entre théâtre « public » et théâtre « privé » sont, à ce titre, essentielles.
Toutefois, il me paraît aussi important, et peut-être plus, d’introduire le rôle fort des associations théâtrales. Pour être moins visible, leur rôle est essentiel.
Notamment ; je voudrais insister sur l’éducation ! Non ce n’est pas étonnant, ni surprenant : les associations jouent un rôle fort dans la formation de tous, car elles mettent en œuvre le concept, trop souvent oublié, d’« apprendre à apprendre » pour les comédiens, futurs ou confirmés !
De fait, ce qui est vrai pour le théâtre l’est aussi pour l’enseignement en général. Bien sûr, il s’agit de connaître un texte par cœur, mais chacun comprendra qu’on est très loin de la simple récitation ! Au contraire, il s’agit pour chacun de faire vivre son texte, pour le faire vivre aux spectateurs aussi.
En plus, il s’agit de connaître le texte des autres, et la manière dont, eux aussi, le font partager et comment, ensemble, ils vont donner un plus, une vie, à des textes, au départ, « indépendants » pour chacun des comédiens. Mais, il y a aussi la forme et l’espace, la manière de mettre en jeu texte et relations, ensemble sur scène, pour la faire partager aux spectateurs.
Évidemment, cela serait insuffisant sans « l'orchestration » du metteur en scène ; cette touche particulière, personnelle, qui va mettre en valeur une œuvre, le jeu des acteurs, les mouvements dans l’espace et la scénographie, pour lui donner tout son sens poétique, la différencier des autres interprétations et ainsi la rendre unique !
Oui, Federico Garcia Lorca a raison de le dire : « le théâtre, c’est la poésie qui sort du livre pour descendre dans la rue ».
Daniel BOERI