Le premier et diabolique débat TV vient d’avoir lieu avec les cinq « principaux » candidats à l’élection présidentielle française. Rien n’a vraiment changé.
Le masque était tombé depuis quelques temps déjà à propos de Benoît Hamon, donnant toutefois un coup de vieux à mon précédent édito.
Notre grand voisin, en risquant d’élire (je ne veux pas tirer sur une ambulance) celui qui n’a jamais travaillé, mais qui a une vision de la « réalité du travail » pourrait conduire la France à la situation de la Grèce non pas dans vingt ans, comme je l’avais indiqué, mais dans les cinq ans qui suivraient !
Vu que le programme de Benoît Hamon, bien qu’atténué au fil de la campagne, est totalement délirant, et que l’Allemagne n’est pas prête à financer ses excès ; c’est la restructuration de la dette (plus prosaïquement, un défaut partiel de paiement) « à la manière de la Grèce » que le candidat socialiste scande « je ne vous rembourserai pas ». Ce n’est plus la sortie de l’Euro, mais c’est l’expulsion de l’Euro !
En effet, il espère que les gentils financiers, vilipendés de toute part, vont accepter non seulement de perdre une partie de leur argent (en cas de défaut de paiement) mais, masochistes, de prêter encore à la France !
Mais c’est vrai, il y a des malades partout ! A commencer par Thomas Piketty*, nouveau conseiller de l’artiste qui, à l’abri du plus du million d’exemplaires vendus de son livre, se croit permis de mettre son nez partout. Comme crier « impôts, impôts, impôts », ne suffit plus, il invente pour le candidat du PS la fin de la dette, comme ce dernier avait inventé la fin du travail. Diantre !
Attention chers amis Français, vous n’en êtes pas sortis pour autant ! Après les impôts, les loyers virtuels et la taxe sur les robots, voilà maintenant que les smartphones et les tablettes seraient mis à contribution, comme une nouvelle redevance télé !
Restez réveillés ; comme l’impréparation ne concerne ni le travail, ni les robots, il pourrait tout bonnement se faire, après leur découverte, que Word, Excel et compagnie, soient également taxés !
D’ailleurs, vous l’avez sans doute remarqué, après « les chambres à gaz » du conseiller Peillon, « le CNR » qu’aucun militant de Bercy ne connaissait, et le cortège des vieilles barbes, c’est l’avenir pensé dans un rétroviseur qui vous est promis !
*Nota : pour confirmer mon propos, avez-vous écouté Thomas Piketty sur RMC le 24 mars ? Les coupables sont à nouveau tout désignés : l’Allemagne et le manque d’impôts ! Alors que notre grand voisin dispose déjà du taux de prélèvement le plus élevé de l’OCDE…mais il n’en a cure ! « Quand on a trouvé un coupable, on a le plus souvent tort »…tant les situations sont complexes.
Daniel BOERI