La section 7, qui pèse 31% du budget et nous engage pour beaucoup plus d’un an, me laisse un goût d’inachevé. Seuls les coûts bruts sont identifiés.
Rien sur les opportunités nouvelles ni sur avantages qualitatifs apportés par ces investissements.
Le Gouvernement semble poursuivre la fameuse « politique du tacon ou du raccommodage », qu’on croyait oubliée depuis le Projet Très Grand Ida.
Trois exemples.
La surélévation de la Direction de la Sureté Publique
Je ne remets nullement en cause le choix retenu, ni sa nécessité.
En revanche, deux options proposaient un déménagement, certes avec des surcoûts, à l’îlot Pasteur ou au Centre administratif
Pourtant, rien n’est dit sur la valeur ajoutée apportée par ces options : la libération de 4 200 m², soit environ 40 logements en plein cœur de Monaco !
Quand bien même je comprends que d’autres critères qualitatifs soient pris en considération, ils méritaient néanmoins d’être soulignés !
Le télécabine, ensuite.
L’étude présente un projet de 72 millions d’Euros, à terme.
La capacité d’accueil du télécabine et de 2 400 passagers par heure et par direction, est à comparer aux plus de 50 000 entrées de véhicules par jour dans notre pays !
De fait, les pendulaires, continueront à prendre le Tunnel descendant et, Ceteris Paribus, à être bloqués comme toujours, au tunnel de l’A500 et à Cap d’Ail.
Sans compter le rejet de Monte-Carlo dans ce projet !
Qui plus est, on rajoute un « poteau-station » devant le Centre Commercial de Fontvieille, au moment même où on envisage sa rénovation et sa transformation, sauf à vouloir attirer les touristes vers notre centre commercial, et non sur le Rocher.
La rénovation du Stade Louis II.
Des chiffres ont fait grand bruit: 240 millions.
Et là, on atteint la magie : 70 millions depuis mardi soir.
Là encore, on se contente de chiffres : aucun avantage n’est présenté. Il est là parce qu’il est là !
Le Gouvernement n’est pas ignorant ; il liste, entre autres, le désamiantage et les panneaux solaires… comme par inadvertance.
Pourtant, le désamiantage est un impératif de santé publique.
De même, rien sur les avantages d’un toit recouvert de panneaux solaires.
Or, l’impact du photovoltaïque sur la production d’électricité est énorme.
En son temps, j’avais souligné comment le Stade de Saint-Etienne, bien connue pour son soleil, permettait l’autonomie de sa structure.
Plus moderne aujourd’hui, les 7000 m² de panneaux solaires chez notre voisin niçois produisent 3 fois la consommation du site, soit 1 500 mégawatt heure par an…
Savez-vous que cela représente près de deux pour mille de la consommation annuelle de Monaco ?
Ce n’est pas rien !
Au final, avec cette section 7, le Gouvernement ne dépense pas sans compter, mais il dépense sans expliquer.
C’est décidé : contentez-vous de poser des questions !
Je vous remercie,
Daniel Boeri