Séance Publique du 3 octobre 2017- Intervention liminaire

Publié le 03/10/2017 | News

Monsieur le Président,

Deux commentaires préalables aux questions budgétaires.

D’abord, quelques mots sur les Jardins d’Apolline.

C’est un véritable drame humain, et notre rapporteur a excellement souligné la situation.
Le gouvernement a maintenant pris conscience et en charge les questions ; tant mieux.

Toutefois, je ne me résous pas à réduire le désastre des Jardins d’Apolline aux seuls aspects techniques : déménagement, diminution de loyer, ou 4 ans de travaux, quand bien même sont-ils importants.

Il existe bel et bien un préjudice d’angoisse ; j’espère que le gouvernement en prend conscience et s’en préoccupera rapidement.

J’en viens maintenant à votre réponse, Monsieur le Ministre, au sujet de la Résolution du 22 juin dernier, qui demandait « que le Conseil National soit informé, par tout moyen, de façon hebdomadaire, de l’évolution de la situation ».

Je cite, « il ne serait pas conforme à nos Institutions d’instaurer un système tel que proposé qui conduirait de fait à un contrôle de l’action de l’exécutif ».

Diantre ! La maison brûle, mais il y a des procédures interprétées…

J’en reste bouche bée car, plus largement, je l’avais dit en séance privée, je le redis ce soir ; dans ce cas comme dans d’autres, cette réponse illustre le manque de reconnaissance du Conseil National par le Gouvernement.

J’en viens au budget en lui-même;

Le gouvernement nous a adressé de véritables « pavés » indigestes, en réponse aux questions posées par la commission finances :

– 29 pages d’exposés des motifs sans liens directs avec le budget !
– 72 pages de réponses
– 10 annexes, numérotées certes, mais sans liens, et souvent sans analyse !

De mon point de vue, de nombreux documents sont strictement inutiles. Leur seul avantage est de « présenter beau »!
Les seuls dépouillement et analyse des réponses occupent un assistant d’élu à temps plein !

De plus, un budget doit contenir une vision d’avenir. Mais je ne la vois pas, même dans l’exposé des motifs.
En réalité, le Conseil National se trouve cantonné à jouer en fond de court, à renvoyer des balles que le Gouvernement lui envoie sans avoir la possibilité d’anticiper.

Il s’agit d’une question de méthode.

Les élus doivent être informés « en amont », au moment où les orientations budgétaires sont prises, et non pas après, pour une seule « information ». Le retard dans l’information budgétaire illustre, plus que jamais, le manque de marges de manœuvre.

Sans possibilité d’anticiper, c’est comme si nous avions une valise sans poignée et pourtant,
« Qui parle, sème ; qui écoute, récolte ». Mais le Gouvernement n’entend pas…

Toutefois, j’ai bien pris note, Monsieur le Ministre, de votre pression et amalgame insalubre entre notre vote du budget rectificatif et les travaux des Jardins d’Apolline.

Comme vous l’avez dit, les travaux débuteront en février 2018. Il sera donc temps d’y revenir lors du Budget Primitif 2018, sans préjudice aucun pour les résidents des Jardins d’Apolline.

Je vous remercie,

Daniel Boeri

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